inspiré par plus GRAND que soi, tel un haïku imagé, ces créations spontanées expriment un moment de grâce.
Dans les années 90, mon chum m'a amené fouiller des vieilles usines délabrées du Canal Lachine abritant souvent des espaces souvent plus grand que bien des cathédrales. Dans la minoterie Ogilvie's, devant l'imposante minoterie FARINE FIVE ROSES, on a trouvé, entre autre, beaucoup de sacs de farines abandonnés et c'est à partir de cet imaginaire qu'on a fondé le collectif de créateurs Farine Orpheline cherche Ailleurs Meilleurs qui redonnait vie à des vestiges abandonnés par la création.
J'ai gardé quelques pièce au fil de mes nombreux déplacements nomades. Un protège-courroie qui est devenu un comptoir-bar et des maillons de convoyeur qui sont devenus le gardien de mon exposition.
Et vous, recyclez-vous?
Bonne journée avant mon vernissage
PA
Bonjour à vous, les bloguers assidus.
Aujourd'hui, je me suis levé très tôt pour prendre une photo du Restaurant Chez Lina et le futur Bistro La Carte du Monde (face à la grosse quincaillerie), pour que vous identifiez où je tiens mon exposition. Ce matin, il faisait un temps tellement magique que j'ai cru voir une étoile filante, Saturne dans tout son éclat et même la lune de l'hémisphère sud!
Est-ce que vous croyez que c'est un bon présage?
Au plaisir de vous présenter mon travail que je vais terminer de ce pas.
PA
Je vous ai raconté mon rapport avec la forêt précédemment, mais je ne vous ai pas raconté le lien que j'ai avec le bois, celui que le pic sculpte avec son bec, le castor avec ses dents, l'ours avec ses griffes et moi, avec toutes sortes d'outils. Celui que je préfère, c'est ma main nue qui le caresse, le fouille, mon premier et dernier contact. Puis, il y a le couteau qui est très direct, presque du corps à corps. J'ai essayé une fois le couteau croche des ilnus qui demande d'être apprivoisé parce qu'il travaille vers nous et j'ai adoré ses possibilités, surtout avec du bois à l'état sauvage, en branches non débitées. Ensuite, il y a le papier sablé qui me permet d'épouser et d'affirmer ses formes variées.
Pour parler un peu d'actualité, en 1990, les compagnies Tess Imaginaire et le Carré Théâtre de Longueuil m'ont engagé pour faire la scénographie de la pièce de théâtre ALEXIS "dit le trotteur" où j'ai fabriqué, entre autre, l'épave d'un navire échoué, vestige d'une aventure douloureuse qu'Alexis vécut par amour pour Delphine. Pour réaliser cette carcasse en pin massif, je me suis acheté une scie sauteuse Bosch, un outil solide qui tient bien dans la main et qui me permet, depuis ce temps, de gruger toutes sortes de bois tout en rondeur. J'utilise aussi, à l'occasion, d'autres petits outils électriques que j'ai apprivoisés dans mon enfance avec mon ami Sylvain, avec qui j'avais créé une petite entreprise de fabrication de meubles traditionnels du PayS, comme on l'appelais à cette époque, fin des années '70. Le chiffon est sûrement un des derniers outils que j'utilise, car il me permet d'appliquer, entre autre, l'huile de lin et la cire d'abeille qui ne me coupent pas de la matière que j'adore caresser de ma main nue.
Pour terminer cette rubrique sur une note humoristique, voici comment mon chum appellerait ses jumeaux, s'il en avait; "Plywood et Mélamine, venez manger votre soupe au bois!"
Et vous comment appelleriez vous vos jumeaux, si vous en aviez?
Bonne journée
PA
Merci d'éclairer mon chemin, d'inspirer mon coeur d'enfant et de m'aider vers mon autonomie, mon équilibre.
Merci de me souffler les solutions que je recherche et de me redonner la confiance, la paix, la foi.
Je viens tout juste de sentir mon ange, de le sculpter et de le prier.
Sentez-vous votre ange?
Bonne journée
PA
Habituellement, je me sentais submergé lorsque, suite à une frustration, une émotion m'envahissais sans que je m'en rendre compte parce que, inconsciemment la vie m'avais coupé d'elle depuis trop longtemps. À une semaine de mon vernissage, je ne me sens pas, comme d'habitude, submergé par les événements, ni stressé, ni anxieux. C'est bon.
Consciemment, parce que j'y travaille et que j'accepte l'aide, je commence à reconnaître mes émotions, surtout négatives et je les laisse passer comme une bouffée de chaleur quand que je me rappelle de ne rien prendre personnel*. Sinon, je continue à assumer les répercussions de mon histoire. Ça me demande beaucoup de courage, mais je réalise que, comme bien des choses, plus on exerce sa mémoire, plus c'est facile.
Si je vous parle de mes émotions submergeantes, c'est que, comme mes ours, j'adore me baigner, mais pas me noyer.
Et vous, quel est votre relation à l'eau?
Bonne lecture
PA
* lire "Les quatre accords Tolteques" de Don Miguel Ruiz publié chez Poche Jouvence, 1997
Je pensais que, d'où je viens, du moins, on cherche le plus possible à caché ce qui est sauvage brut, vivant sale, spontané incontrôlable. Je parle du milieu urbain, bien entendu, une agglomération de gens trop serré pour accepter les débordements. Mais pour moi, c'est ce que je désir expérimenter dans la vie, les débordements.
J'ai quitté la ville pour justement être sauvage, sale, incontrôlé et déborder de tout les côtés.
Et vous, comment désirez-vous vivre?
Bonne journée
PA
Je suis un designer/scénographe de métier. Voici quelques images, petites, j'en conviens, juste pour vous donner une idée de quelques unes des mes réalisations professionnelles au fil des ans. On m'engage pour mettre en forme des idées, des intentions, des informations ou des éléments que l'on souhaite manifester d'une nouvelle façon. Je leur cherche un point commun que je définis comme un concept de base qui me permet de créer ce que j'appelle une image, une scène, un ensemble. Au fond, c'est simple.
Ce qui me conduit à vous parler de la simplicité qui, contrairement à la complexité, est souvent longue à atteindre, parce qu'elle doit d'abord comprendre la complexité puis en faire une synthèse. C'est un processus commun à la création et à l'évolution. On peut le voir comme une démarche d'assimilation de plusieurs éléments en un plus grand qui les contient toutes en essence mais qui dilue leurs spécificités. C'est une nouvelle organisation des faits, une autre version des choses. Quand ce processus se produit, il n'y a plus de retour en arrière, c'est une autre conscience qui vient de naître. On peut faire une loupe pour réintégrer des informations passées, mais on est déjà autre, différent soi-même et même collectivement. La nostalgie fait partie du processus créatif, c'est une étape de validation du changement, une parmi tant d'autres.
Avez-vous, vous aussi des réflexions de ce genre?
Bonne réflexion
PA
Dernièrement, j'ai réalisé que j'ai su tirer quelques enseignements de ma vie, surtout quand j'évoque des événements liés à l'enfance. En voici un, inspirée de ma soirée d'hier soir, en très bonne compagnie.
À l'école primaire, quand venais le temps de la lecture en groupe, le vendredi après-midi, j'avais des crampes au ventre. J'anticipais un mauvais moment. Je lisais toujours d'avance pour trouver les mots qui m'étaient difficiles, sans écouter les autres, pris d'une peur presque panique, que l'on nomme mon nom à tout moment pour poursuivre la lecture. Mon angoisse baissait momentanément lorsque j'entendais un autre nom et je recommençais alors ma quête et ainsi de suite. Je n'arrivais pas à accepter ma manière naturelle de lire, de peur des réactions moqueuses des autres lorsque j'inversais les lettres, les mots ou même les idées d'une phrase. Mon anticipation venait de cette particularité que j'avais naturellement et qui semblait mauvaise et inacceptable à cette époque. J'ai compris plus tard qu'aujourd'hui, c'est ce que l'on nomme de la dyslexie, une sorte de maladie, parce que tout le monde ne l'a pas.
La différence semble dérangeante dans notre monde et dès qu'un être en manifeste, on cherche à l'éliminer plutôt qu'à lui faire tirer profit. Ça semble faire partie de l'humanité, du moins de notre éducation. Au cours de ma vie, j'ai appris à accepter mes différences et à ne plus m'occuper des pressions anti-marginales, mais ça m'a pris tout un cheminement. C'est ainsi que j'ai réalisé que cette soi-disante maladie m'était bénéfique quand je m'exprimais authentiquement, sans anticiper les réactions, sans me conformer au standard qui, plus souvent qu'autrement, nivelle par le bas.
En effet, j'ai une facilité à trouver ce qui est commun à différentes choses, à différents concepts, différentes idées, différentes impressions. Ça me conduit à faire facilement des analogies, trouver un autre sens aux choses et à faire des métaphores créatives.
C'est étrange comment ma différence me permet de trouver des ressemblances!
Savez vous tirer profit de vos soi-disantes marginalités ?
La plupart du temps, mes créations rustiques et métaphoriques sont réalisées simplement, spontanément, avec l'énergie de la robustesse, avec une dose d'ingéniosité et de dextérité naturelle.
La plupart du temps, mes créations rustiques et métaphoriques utilisent des éléments, des matières ou des manières à l'état sauvage, tel l'ours entre autre, et proviennent de mon environnement. Je les reforme en préservant des traces sensibles, essentielles de leur histoire.
La plupart du temps, mes créations rustiques et métaphoriques mettent en scène des univers recomposés qui sous-entendent un autre sens ou un autre mode possible, assez souvent, brutalement ou subtilement.
Pas tout le temps, mais la plupart du temps, c'est un peu comme ça que j'crée.
Et vous, comment créez vous la plupart du temps?
PA
Bienvenue à tous
