le bois

Je vous ai raconté mon rapport avec la forêt précédemment, mais je ne vous ai pas raconté le lien que j'ai avec le bois, celui que le pic sculpte avec son bec, le castor avec ses dents, l'ours avec ses griffes et moi, avec toutes sortes d'outils. Celui que je préfère, c'est ma main nue qui le caresse, le fouille, mon premier et dernier contact. Puis, il y a le couteau qui est très direct, presque du corps à corps. J'ai essayé une fois le couteau croche des ilnus qui demande d'être apprivoisé parce qu'il travaille vers nous et j'ai adoré ses possibilités, surtout avec du bois à l'état sauvage, en branches non débitées. Ensuite, il y a le papier sablé qui me permet d'épouser et d'affirmer ses formes variées.

Pour parler un peu d'actualité, en 1990, les compagnies Tess Imaginaire et le Carré Théâtre de Longueuil m'ont engagé pour faire la scénographie de la pièce de théâtre ALEXIS "dit le trotteur" où j'ai fabriqué, entre autre, l'épave d'un navire échoué, vestige d'une aventure douloureuse qu'Alexis vécut par amour pour Delphine. Pour réaliser cette carcasse en pin massif, je me suis acheté une scie sauteuse Bosch, un outil solide qui tient bien dans la main et qui me permet, depuis ce temps, de gruger toutes sortes de bois tout en rondeur. J'utilise aussi, à l'occasion, d'autres petits outils électriques que j'ai apprivoisés dans mon enfance avec mon ami Sylvain, avec qui j'avais créé une petite entreprise de fabrication de meubles traditionnels du PayS, comme on l'appelais à cette époque, fin des années '70. Le chiffon est sûrement un des derniers outils que j'utilise, car il me permet d'appliquer, entre autre, l'huile de lin et la cire d'abeille qui ne me coupent pas de la matière que j'adore caresser de ma main nue.

Pour terminer cette rubrique sur une note humoristique, voici comment mon chum appellerait ses jumeaux, s'il en avait; "Plywood et Mélamine, venez manger votre soupe au bois!"

Et vous comment appelleriez vous vos jumeaux, si vous en aviez?

Bonne journée

PA